FAIRE

Dans un souci de simplicité, le vocabulaire d'un détendu est très restreint. Le but avoué est de n'utiliser dans la vie courante qu'une cinquantaine de mots parce que le détendu "veut pas se faire chier et pis qu'on se comprend bien comme ca, qu'on n'a pas besoin d'empoyer des mots savants".

Ainsi, dans la mesure du possible, le détendu emploie le verbe "faire" suivi du mot désignant ce qu'il fait. Oublié l'article. Pourquoi ? Parce qu'on "veut pas se faire chier et pis qu'on se comprend bien comme ca..." Compris ?

C'est parti :

Exemple :

" Détendu 1" : On fait Cdal, Monsieur ? (Veux tu manger chez Mac Donalds ?)

" Détendu 2" : Détente (Oui, je le désire, si tel est ton plaisir bien sûr)

Le détendu fait beaucoup de chose : Il fait teute, pépite, mire, pougne, fourre, nouille, mi-molle, taffis, taffis d'ordos, détente, gamine, Dijon, leader price...

Là encore, les possibilités sont infinies.

Pour inciter son ami à faire quelque chose avec lui, le détendu est habile, il utilise une nouvelle fois l'argument détente :

"Détendu 1" : On fait détente de teute ce soir Monsieur ? (Veux tu boire un verre ou deux afin de t'évader après ta journée de travail (ou de chômage) ?

"Détendu 2" : Très détente. (J'allais de le proposer. Tu lis vraiment dans mes pensées. Allons y sur le champ !)

Ainsi, il est tout a fait possible de faire détente de mire, détente de pougne, détente de gamine, ou détente de Dijon, en détendu. 

Merci et à bientôt

Comments

[ours]

Précision :
Le souci de simplicité de langage du détendu est quelquefois poussé à l'extrême et des sanctions peuvent être infligée au détendu qui emploierait un langage trop savant
Il est d'ailleurs fréquent, au summum de la détente (CF : lendemain de teute ou remise) de voir un détendu se faire châtier par ses amis détendus.
La peine est toujours constante :
l'accusé doit faire 10 pompes en répétant le mot ou l'expression jugée trop tendue par ses amis détendus . A mesure des mouvements les amis détendus du détendu frappe ce dernier sur une partie de son corps que lui même aura désignée(1).

Attention, le jugement du vocablaire est souvent très subjectif et les personnes détendues de sexe féminin ne bénéficie d'aucun traitement de faveur,les règles de galanterie ou n'ayant pas force de loi dans la détente.

Cette pratique pouvant barbare ou relevant d'un certain totalitarisme de la détente aux yeux du non détendu a en fait été crée dans un souci d'équité : elle fixe le niveau de détente au degré 0

c'est une des règles de base de la pépite :
En pépite, on s'aligne toujours par le bas que "TOUT DEVIENNE DETENTE"
ex: mon ami détendu s'est fait voler son portefeuille, après s'etre fait taper dessus.
ou encore :
J'ai trop bu hier soir et j'ai fait mes besoins dans mon pantalon pendant mon sommeil.

Ces faits tragiques dans le monde réel deviennent dans l'univers du détendu des sources intarrisables de détente entre amis, même pour la victime des faits

(1) : lorsqu'il ny a pas d'alternative à l'emploi d'un mot tendu dans une conversation détendue (ex : apothéose, lyrisme ou encore reykjavik )
on doit montrer à son interlocuteur que l'on sait que ce terme est tendu mais que l'on ne trouve pas de synonyme plus détente.
Pour ce faire, il faut en prononcant le mot effectuer un geste spécifique :
les bras relevés dans l'alignement des épaules doivent se rabattre sur les flancs, les coudes collés aux cotes (comme un mouvement de pompe latéral) à plusieurs avec beaucoup de dynamisme et ceci pendant la durée de la prononciation du mot tendu.

Voici un lien qui résume en image le mouvement en question
http://www.youtube.com/watch?v=xQVS4u7EgKg&mode=related&search=